Thème du jeu
Jeu abstrait par excellence dans lequel les joueurs doivent essayer de marquer le plus de points dans différentes couleurs de manière homogène. Marquer le plus de points dans une couleur n'est pas le but. A vos tuiles !
Etre le joueur dont le plus petit score est le plus grand de tous les joueurs.

A moins de 3 joueurs, on utilise uniquement la partie blanche du plateau; à 3, la zone gris clair et à 4 tout le plateau.








Si un joueur atteint 18 points avec son cube, le maximum, il gagne le bonus "Génial" et doit rejouer un nouveau tour normal avant de piocher des nouvelles tuiles. Ensuite, les points récoltés dans cette couleur ne rapportent plus rien.

Un joueur, c'est rare, peut échanger toutes ses tuiles s'il ne possède aucune tuile avec le symbole de son plus petit score. Il doit bien entendu les montrer aux autres joueurs.
La partie se termine quand plus aucune tuile ne peut être placée sur le plateau de jeu, ou, si cela arrive, lorsqu'un joueur atteint 18 points dans toutes les couleurs et remporte immédiatement la partie (cas rare d'après l'auteur).
On procède au décompte. Le joueur ayant le plus grand des plus petits scores des couleurs remporte la partie. Chaque joueur évalue son plus petit score pour les différentes couleurs, celui qui a le plus grand l'emporte. En cas d'égalité, on passe à la couleur suivante, etc...

le plus grand des plus petits scores
L'auteur propose une variante pour 1 joueur et une pour 4 joueurs jouant en équipe.
Elle rend le jeu bien plus interactif et fait cogiter un peu plus : le gagnant est celui qui aura le meilleur score dans la couleur où un joueur, parmi tous les joueurs, a le score le plus faible autour de la table. En clair : on regarde dans quelle couleur quelqu'un a le score le plus faible, celui qui est le plus fort dans cette couleur gagne. En cas d'égalité, on regarde la couleur du score le plus faible suivant. Les stratégies de blocage sont bien plus importantes, les alliances émergent et le jeu en équipe gagne en intérêt. Vous verrez, il mériterait presque son nom.




Avertissement sur ses notations |
"Simplement Génial" est la traduction du nom du jeu.
Prétentieux ?
Après plusieurs parties, on peut dire que non !
C'est très plaisant de jouer car on est libre de ses choix. Un jeu de placement où il n'y a pas d'obligation de pose. Bien sur, si on pose n'importe comment, on perd. Mais le fait de pouvoir bloquer des lignes pour ralentir l'adversaire est un vrai bonheur.
En plus, on retrouve le système de victoire d'Euphrat & Tigris. Les fonceurs ne sont pas nécessairement les vainqueurs, on prend plaisir à surveiller les échelles des adversaires pour essayer de les bloquer dans leur progression tout en assurant la sienne.
Un indispensable qui risque fort de passer en LudiGaume d'Or tellement c'est agréable d'y jouer.
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Un très très bon jeu de placement dans lequel on a une liberté totale et toujours plusieurs possibilités de jouer (avec 6 tuiles...).
J'aime vraiment beaucoup le système de compte des points: l'obligation de lutter sur tous les fronts (ici les couleurs) et quand il faut parfois se contenter de prendre 2-3 points dans sa couleur faible alors que l'on a beaucoup plus de points à prendre dans une ou deux autres couleurs "fortes".
Autre règle astucieuse: la possibilité de repiocher une nouvelle main lorsque l'on ne possède aucune tuile de sa couleur faible.
J'y ai joué uniquement à 4 mais je pense que le jeu doit être aussi bon à 3 ou à 2.
Avec certains adversaires (qui se reconnaitront), le jeu peut tourner au jeu d'ambaince et/ou de négociation ;o)))
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J'aime bien Einfach Genial, mais surtout parce qu'il permet de faire découvrir à des non-joueurs qu'au delà de Monopoly, il y a tout un tas de jeux géniaux... ou parfois juste amusants, comme c'est ici le cas.
La force de Genial est qu'il est très simple à expliquer. Côté stratégie... comment dire, il n'y a pas 36 façons de gagner le jeux, et les quelques trucs tactiques simples me semblent guidés par le tirage des tuiles.
C'est ici que le lecteur et mon très éminent collègue ludique Xavo vont se demander pourquoi j'ai donné une telle appréciation à ce jeu, alors que ce que je viens d'écrire lui rapporterait un "sympathique", au plus...
Genial le devient à deux joueur, les 6 tuiles de la réserve visibles. Combat acharné garanti! Oubliez le côté bon enfant du jeu pour tous que je viens de présenter, la lutte devient impitoyable (et calculatoire): c'est vraiment très bien pour un jeu dont les règles ne sont guère plus compliquées que celles du jeu de dames.
Attention, n'essayez pas cette variante à trois ou quatre sous peine de voir apparaître un horrible problème de "kingmaker", c'est à dire un joueur qui a perdu ses chances de gagner, ne peut choisir aucun coup ne l'avantageant mais dont l'action déterminera le vainqueur en départageant deux joueurs.
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Le matériel de Einfach Genial comprend une règle claire (malgré quelques points d'ombre), des supports et un sac pour de bonnes grosses tuiles et un plateau solide. Le tout est bien charpenté. Le design est assez particulier mais du point de vue fonctionnel, y'a rien à redire, et ce, pour une ardoise plutôt légère. Fantasy Flight Games a publié ce jeu en anglais sous le nom d'Ingenious. Tilsit a publié ce jeu en français sous le nom simplifié de Génial.
Pour la petite histoire, j'ai acheté ce jeu à Essen et les fait dédicacer par le Maitre lui-même au nom de la petite fille que venaient d'avoir des amis afin de leur offrir. Reiner Knizia s'est montré en tout point charmant même si je suis allé le chercher en dehors de ses séances de dédicaces et avec un anglais des plus approximatif.
Je ne peux donc pas lui en vouloir pour le jeu... mais force est de constater qu'il n'est pas formidable ! Toute la stratégie se limite à trouver le meilleur emplacement pour marquer le plus de points. Gêner les autres joueurs est difficile (on peut néanmoins jouer pour isoler quelques tuiles d'une couleur) et prévoir une quelconque stratégie tout autant. Einfach Genial se joue au coup par coup. Gagnera celui qui aura le plus souvent la couleur dont il a besoin, de belles lignes d'hexagones pour marquer plein de points et les opportunités pour combler les lignes où il est en retard. Néanmoins, il lui sera difficile de créer lui-même les conditions de la victoire.
Certes, le jeu a pour lui sa simplicité, sa rapidité et ne fatigue pas beaucoup : on se laisse glisser comme la pluie dans une goutière. Il ne permettra pas de faire mieux que de passer un moment agréable. Travesti en jeu abstrait et nommé Genial, le jeu essaie de se faire passer pour ce qu'il n'est pas : sa couverture n'aura tenu que deux parties. Dans le genre, Gaudi est un poil plus tactique, mais les tuiles sont moins lisibles. Blokus est bien plus interessant. La guerre des moutons est également meilleur (vous pouvez d'ailleurs y jouer avec le système de décompte de Génial). Carcassonne l'est encore plus, mais il est bien plus complexe : il n'y a pas de fumée sans feu (de cheminée). On perd, avec ces deux derniers jeux, l'abstraction qui plait souvent aux moins jeunes.
Je vous propose donc la variante "Lison"
Elle rend le jeu bien plus interactif et fait cogiter un peu plus : le gagnant est celui qui aura le meilleur score dans la couleur où un joueur, parmi tous les joueurs, a le score le plus faible autour de la table. En clair : on regarde dans quelle couleur quelqu'un a le score le plus faible, celui qui est le plus fort dans cette couleur gagne. En cas d'égalité, on regarde la couleur du score le plus faible suivant. Les stratégies de blocage sont bien plus importantes, les alliances émergent et le jeu en équipe gagne en intérêt. Vous verrez, il mériterait presque son nom.
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Voilà un jeu qui ne paye pas de mine mais qui ne manque pourtant pas d'intérêt. On retrouve la "patte" de Knizia dans le système de décompte "max du min" qui avait déjà fait ses preuves à Tigre & Euphrate.
Les règles de Genial s'expliquent en deux coups de cuillère à pot. Voilà un jeu qui par sa simplicité, son côté abstrait et sa durée est à la portée de tous. Il est facile de seprendre au jeu des suites de couleur et on a l'impression de jouer de manière très légère et détachée pour ne réfléchir que dans les derniers coups pour s'assurer de maximiser ses points ou bloquer à la marge son adversaire.
Seulement voilà, il y a comme "une seconde couche sous le chocolat". Genial n'est pas le jeu de course au point qu'il paraît être. Genial est avant tout un jeu de blocage assez vicieux où il s'agit de fermer les couleurs où l'on est dominant pour en priver l'adversaire. Il y a vraiment un savoir faire à acquérir à Genial : Brettspielwelt a démontré que les joueurs qui appliquaient dès le début de la partie ces raisonnements de blocage gagnaient beaucoup plus fréquemment que les autres, indépendemment du hasard de la pioche.
Genial se joue de 1 à 4 joueurs avec un impact important du nombre de joueurs sur la durée. Joué seul, le jeu a des allures de réussite et fait agréablement passer le temps (considérez qu'un score de 20 est déjà un joli score en solitaire).
Ensuite, le jeu devient d'autant plus aléatoire que le nombre de joueurs augmentent (les emplacements stratégiques pouvant se boucher très rapidement). Pour cette raison, je serai tenté de ne donner la note d'Indispensable qu'à la version de voyage du jeu qui économise de la place dans les placards, offre un plateau de jeu compact et pratique (le plateau est en trois dimensions et empêche les tuiles de glisser) et adresse la configuration idéale du jeu : le deux joueurs.
Genial est le jeu d'attente idéal (presque aussi bon que Schotten-Totten) lorsque des joueurs manquent à l'appel pour un jeu plus costaud.
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Einfach Genial (traduire "Simplement Génial") est un jeu comme son nom l'annonce modestement simple, familial, et auquel j'ai accroché instantanément: des dominos à la sauce Knizia avec "quelques" petites règles additionnelles (alignement, changement de tuiles, coups additionnels) qui le rendent en effet simplement génial.
Un système de score à la Euphrat & Tigris du même auteur (gagne celui dont le score dans la plus mauvaise couleur est le plus haut) et pour l'instant, je prend bien plus de plaisir à jouer à Genial qu'à son "ancêtre"... La régle de pouvoir changer ses tuiles sans un cout additionnel d'action (contrairement à Euphrat) permet de mieux gérer le hasard de la pioche.
Tout le sel va consister en une succession d'ouverture et de fermeture des couleurs, de surveiller laquelle de nos couleurs est faible par rapport aux autres (car il ne vaut mieux pas être seul à vouloir monter une couleur) et de donner une certaine pression...
Mon premier jeu réellement abstrait depuis fort longtemps et qui me donne envie d'en essayer d'autres (dont certains seront je n'en doute pas encore meilleur). Je ne me l'explique pas, mais je le trouve en effet plus qu'indispensable, et ce de 2 à 4 joueurs.
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