Santiago
Thème du jeu
Cultivateur, vous chercher à faire prospérer vos champs. Mais un champ qui rapporte est un champ qui est bien irrigué et qui sont bien entretenu par ses planteurs. Arriverez-vous à devenir le cultivateur le plus riche à la fin de la partie ?
Description du jeu
But du jeu
Etre le cultivateur le plus riche à la fin de la partie grâce à ses champs et ses planteurs.
Mise en place
Le plateau est placé au centre de la table. Il représente un ensemble de parcelles séparées par une rigole. Les parcelles sont regroupées par 4 sections (2x2) entourées par une rigole. La source, le pion bleu, est placée sur un croisement de la rigole.
Chaque joueur choisit sa couleur et reçoit les 22 planteurs et le canal de celle-ci. Il reçoit également 1 tronçon bleu et 10 escudos.
Les 45 plantations sont mélangées, à moins de 5 on en retire une du jeu que l'on montre à tous les joueurs. On compose 4 tas de 11 plantations, faces cachées, à moins de 5 sinon 5 tas de 9 plantations à 5.
Le premier joueur est désigné et devient le constructeur de canal, il prend le pion le représentant
Déroulement d'un tour
Chaque tour se décompose en 7 phases :


Chaque joueur effectue cette action tout en sachant qu'il ne peut miser la même somme qu'un autre joueur, celle-ci peut-être supérieure ou inférieure aux autres mises. Il peut également passer.
L'argent misé va à la banque.



Pour placer sa tuile, le joueur choisit une case libre du plateau et y met autant de planteurs qu'il y en a de représenté sur la plantation (1 ou 2). Un joueur qui a passé doit mettre un planteur de moins sur sa plantation (0 ou 1).
A 3 joueurs, la plantation qui n'a pas été choisie est placée par le joueur qui à joué le premier adjacente à une autre plantation. Il ne pose pas de planteur sur celle-ci.


Quand tous les joueurs ont effectué leur choix, le constructeur de canal fait le sien :
Soit il accepte une proposition. Dans ce cas il pose un canal bleu à l'endroit proposé et prend la somme d'argent qui soutient cette proposition.
Soit il décide de prolonger le canal à un autre endroit. Dans ce cas, il doit payer 1 escudo de plus que la proposition la plus forte.
Si tous les joueurs ont passé, le constructeur doit payer 1 escudo pour construire le canal.
L'argent des propositions non suivies retourne vers leur propriétaire.




Au dernier tour, on retire du jeu toutes les plantations non irriguées, avec ou sans planteur.

Fin de la partie
La partie se termine quand les tas de plantations sont vides, 11 tours à 3 ou 4 joueurs et 9 tours à 5 joueurs. On procède ensuite au décompte. Un champ est constitué par l'ensemble des plantations identiques connectées entre elles. Chaque planteur reçoit un revenu, en escudos, égal au nombre de plantations constituant le champ. Soit une plantation de 5 bananes avec 3 planteurs de la même couleur dessus, le joueur reçoit 15 escudos. Les canaux d'irrigations ne constituent pas des frontières et la présence d'autres planteurs ne portent pas à conséquence, chacun reçoit son revenu en fonction de ses planteurs.

Celui qui a le plus d'argent est le vainqueur.
Variante
Le jeu propose la variante suivante. On place les palmiers à 3 endroits différents sur le plateau. Quand un joueur pose une plantation sur l'un de ces cases, le palmier fait office de 3ème planteur lors du décompte. Le palmier disparaît avec la sécheresse.
Pour bien commencer



Descriptif rédigé par LudiGaume
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L'avis de LudiGaume | Indispensable |
Un jeu prenant par ses mécanismes. Il faut savoir choisir entre faire une enchère supérieure aux autres afin de prendre la meilleure plantation ou essayer d'acquérir le rôle de constructeur de canal qui peut rapporter beaucoup d'argent.
Un jeu équilibré, fluide et très agréable, un bon investissement pour jouer avec des joueurs occasionnels.
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Indispensable
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L'avis de Raphaël | Indispensable |
Voilà une très bon jeu d'enchères et de placement qui aurait bénéficié d'une meilleure édition; Amigo, à qui on doit pourtant des jeux de cartes dont la réalisation est simplement parfaite, nous sort un jeu excellent qui aurait pu prétendre à des prix.
Le plateau est effectivement bombé, et vraiment pas beau; en fait, le matériel est juste fonctionnel, un peu comme la boîte qui ne provoque pas vraiment l'enthousiasme.
Santiago est simple, fluide et interactif; le thème est amusant et l'aspect corruption de puisatier est original.
Ils auraient pu transposer tout ça dans la Provence de Pagnol, l'irrigation c'est aussi important pour les roses que les courges: un coup de décors à la Carambouille, et voilà, j'aurai eu en main un titre digne de mon "top".
Bon, assez râlé, Santiago est quand même indispensable.
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Indispensable
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L'avis de Xavo | Sympathique |
Le matériel est jolie et le jeu peu cher. L'éditeur fournit des billets de 50 escudos qui ne servent pas et bien trop de billets de 20. Ce n'est pas génant vu que l'on ne manque pas de billets, mais c'est curieux. Le titre ne correspond à rien : Santiago comptait déjà 300000 habitants début XXe ! Alors les champs de patates, de bananes...
La phase d'achat aux enchères est très riche : les joueurs achétent certes une tuile, mais également leur position dans le tour. Cela permet quelques stratégies en fonction de votre position : par exemple, jouer derrière Machin qui, vous le savez, va prendre tel champ qui ne vous interesse pas, permet de miser moins que lui et avoir tout de même la tuile que l'on souhaite.
Durant ce tour se détermine également qui sera le creuseur de canaux. Je ne suis pas tout à fait convaincu du système. Le creuseur de canaux est souvent le premier à faire une offre nulle. Lors d'une partie, ce titre passa de main en main dans le sens du tour vu que la phase d'achat commence à gauche du creuseur de canaux. Le premier à parler disait "0" et la question du creuseur de canaux était réglée (on ne peut dire moins et il est interdit de dire autant). Etre creuseur de canaux permet d'avoir quelques revenus et le dernier mot sur là où se trouvera un canal. Ce poste est à prendre au moins une ou deux fois par partie.
Les phases de poses des tuiles sont tactiques. Le choix d'un lieu dépend de l'idée qu'un joueur a du choix que vont faire les autres joueurs qui suivent en fonction à la fois de ce qu'ils ont achetés et du lieu le plus probable d'irrigation pour le coût le plus faible. Il est également possible de bloquer un champ pour éviter qu'il ne s'étende d'avantage. Enfin, c'est une phase de comptable, car il va falloir compter ce que vous allez gagner à aggrandir tel ou tel champ et ce que vous allez faire gagner aux autres. A tout moment du jeu, il est possible de savoir qui est en tête : cela permet d'orienter ses stratégies en favorisant les joueurs en retard et en évitant d'aider ceux en tête. Cela permet également d'argumenter dans la phase d'irrigation sur le thème : "tu ne vas pas l'aider, il gagne !".
Des négocitions apparaissent lors de la phase d'irrigation proprement dites : c'est ce que je préfère dans ce jeu. Le creuseur de canaux a pour objectif de gagner un maximum d'argent ou de placer lui-même un canal à coup sur pour le coût minimum. Les champs non irrigués sont condamnés à disparaitre et un bon achat peu se perdre ici. Cette phase rend crédible le thème jusqu'alors assez artificiel et donne pas mal de son ambiance au jeu.
Le jeu est donc subtil et interactif quoique simple et relativement court. L'association d'enchères et de négociation suffit à donner de l'ambiance autour de la table, malgré le temps passer à compter les valeurs des champs. La richesse tactique et stratégique est bien là même si Santiago reste limité en la matière.
Le jeu Santiago m'a été offert par Gigamic.

Sympathique